Entretien exclusif avec Julien Malaquin
Julien Malaquin est le directeur sportif de Bourg Ain Cyclisme U19. Il a accepté de répondre aux questions de Cyclisme Ainfo pour parler de son rôle dans l’équipe et de l’Ain Bugey Valromey Tour où son équipe a particulièrement briller cette année.
Crédit photo : Mickaël Pibolleau
Quel est le rôle d’un Directeur sportif dans une équipe ?
Le directeur sportif (DS) a un rôle de coordination dans une équipe. Il pense toujours à la stratégie sportive mais cela va également bien au-delà. Il est le maitre de la bonne conduite de l’équipe et du tempo. Pendant les jours de course, son rôle début bien avant le départ de la course. Ça commence le matin, avec le petit déjeuner, le repas, la préparation des véhicules… Il a aussi un gros rôle de coordinateur, pour assurer la bonne gestion de l’équipe. En course son rôle est d’être là derrière les coureurs pour assurer les dépannages, les ravitaillements et s’occuper de la stratégie de course dans sa voiture. Il est aussi avec un mécano et la presse ou d’autres sur certaines étapes. Globalement, il s’occupe de la saison sportive et il a un rôle de coordinateur pour les coureurs et le staff.
Crédit photo : Mickaël Pibolleau
Quels sont les objectifs de la structure U19 de Bourg Ain Cyclisme ?
La structure de Bourg Ain Cyclisme U19 (BAC U19) est là pour former les coureurs juniors et les envoyer vers le haut niveau. C’est l’objectif opérationnel, et le deuxième objectif plus global est d’être une structure importante en France. Elle se développe chaque année sans griller les étapes et depuis deux-trois ans, elle franchit des caps.
Crédit photo : Mickaël Pibolleau
Comment vous occupez-vous du recrutement des coureurs ?
L’objectif c'est que la structure donne envie de l’intégrer. On doit donc faire un travail de communication, parce que le maillot vert et noir n’est pas vu dans les petites catégories. Mais on ne veut pas aller chercher les coureurs. Pour la saison 2025, on a entre quinze et vingt candidatures, et certains risquent encore de se réveiller à la fin de la saison.
Crédit photo Mickaël Pibolleau
Pourquoi n’êtes-vous pas présents dans les plus petites catégories (U13, U15, U17) ?
On n’est pas présent dans les plus jeunes catégories car l’École de Cyclisme de Bourg-en-Bresse fait un super travail avec les U17. Aujourd’hui le deal est fait. L’équipe fonctionne super bien, elle fait un super boulot pour les jeunes et la partie U17 est suffisamment bien intégrée donc on n’a pas besoin de créer notre équipe U17.
Tu fais combien de courses par an avec ton rôle de DS et combien de coureurs possèdes-tu ?
Le calendrier de course organisé par la FFC et l’UCI possèdent différents niveaux. Les courses opens, fédérales et UCI. Les jeunes commencent sur les courses régionales, et dès qu’ils ont le niveau, ils vont sur les fédérales juniors. Puis après ils peuvent monter d’un cran en participant aux courses UCI. Cela représente une dizaine de courses par étape chaque années. On a quatorze coureurs dans l’effectif. L’année prochaine, je pencherai plus sur douze coureurs pour pouvoir faire neuf courses nationales par étape et trois UCI. La Côte d’Or Classic Juniors, la Classic Région Sud, où l’on a terminé deuxième cette année, et l’Ain Bugey Valromey Tour.
En parlant de L’Ain Bugey Valromey Tour, quel est ton ressenti à propos des résultats de votre équipe sur cette édition ? Vous finissez 19ème sur vingt-neuf équipes.
On termine dans le top vingt du classement par équipe, on est dans un milieu de classement, dans un flow de meilleure équipe mondiale. On ne fait pas une super dernière étape, sans ça on aurait été plus 14ème ou 15ème. Aujourd’hui, en mettant plusieurs coureurs dans le top trente de certaines étapes, un top vingt au classement de meilleurs jeunes et un top vingt par équipe, on progresse. la structure se bat contre les meilleures équipes mondiales, elle est compétitive. On est devant des équipes comme Uno-X ou TotalEnergies U19, la sélection AURA… Il y avait Vingt-neuf équipes mondiales sur ce Tour et on en met dix dernière nous. On aurait même pu faire mieux sans cette dernière étape. Pourtant il y a toujours de l’appréhension sur l’Ain Bugey Valromey Tour… Est ce qu’on sera à niveau ou pas. Et pour nous ont fait le bon chemin. On termine avec cinq coureurs, trois tops trente avec trois coureurs différents. Aujourd’hui, d’être dans ce milieu de classement montre qu’on est de plus en plus compétitif et qu’on monte de plus en plus dans le classement chaque année. Après on reste des compétiteurs on veut toujours faire mieux. On aurait voulu chercher des top 15 sur des étapes et on est sur le chemin. L’Ain Bugey Valromey Tour marque la carrière d’un coureur, encore plus cette année avec pleins de moments marquants notamment lors de la troisième étape qui était dantesque. J’ai rarement vu ça sur un vélo. Les coureurs ont dû s‘arrêter sous un arbre car la route était impraticable et la grêle faisait mal au dos des coureurs. Mais c’est un sport extérieur et ces moments font la beauté du vélo.
Crédit photo : BAC U19
D’ailleurs vous avez aussi dû vivre un moment marquant lors de la deuxième étape avec la victoire de Patrick Casey qui a couru l’année passée sous les couleurs du BAC U19.
Oui on avait accueilli Patrick pour l’Ain Bugey Valromey Tour. Pour l’anecdote on avait même reconnu la montée de Napt à l’entrainement, qui faisait partie de l’étape qu’il gagne cette année. On était aussi content qu’il puisse gagner l’étape, c’est comme s’il était avec maillot vert et noir. Donc on a eu pleins de moments marquants, bref c’est l’Ain Bugey Valromey Tour.
Crédit photo : DirectVélo
Quel est le programme pour cette fin d’année ?
On a plusieurs courses pour cette fin de saison. Ce weekend, on est à la Ronde de Saône et Loire sur quatre étapes. Ensuite, fin août on aura le Tour du Léman Junior, le Tour Causses-Aigual-Cévennes et la Classique des Bourbons.
